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Comment définir une économie durable ?

[Suite de « L’économie collaborative, meilleure solution pour une économie durable? »]

Nous ne sommes pas des commerçants, nous ne sommes pas des acheteurs ni des vendeurs. Nous ne sommes pas les acteurs d’un marché mondial de biens et de services. Nous sommes, comme l’énonce si bien Nicolas Hulot, « la partie consciente de la nature ». Nous sommes une espèce vivante capable de vivre son présent à l’éclairage de son passé et en prévision de son avenir. Nous sommes des êtres conscients et l’économie en est une incarnation, une représentation.

Je propose que l’on réfute l’idée d’une économie des faits, une science désincarnée et intrinsèquement juste. Dans la vie, tout est hypothèse. La science est une longue histoire d’hypothèses et de rectifications, elle est aussi la plus longue et la plus belle histoire de collaborations et de partage. Il n’y a pas un algorithme qui soit du fait d’un seul homme. Sans Pythagore et Pascal, Einstein ne peut être. Il doit en être de même de l’économie.

Une économie durable est une économie qui prend en considération les principes humains et humanistes et qui cherche à rectifier ses hypothèses avec comme visée principale, celle du bien commun. Visée qui ne peut s’atteindre que dans le long terme. Une économie durable est une économie du long terme et de la vision. Voyez-vous, la fusée est, il est vrai, le fruit de la guerre froide et de la course à l’armement mais je préfère m’en rappeler comme le drôle de rêve de Jules Verne, un écrivain visionnaire.

Une économie durable est celle de la diversité des solutions, du compromis et de la solidarité, aux antipodes du Trading Haute Fréquence. Le compromis et le consensus s’appliquent sur les solutions et jamais sur les valeurs ni sur la vision.

Enfin, l’économie durable doit servir l’idéal démocratique. Lorsqu’elle est l’alliée de dictatures ou de monarchies aux idéologies sectaires, lorsqu’elle est l’alliée des puissants et des oligarques, elle ne sert qu’elle-même, elle ne sert que ses indicateurs chiffrés. L’humain se retire, la machine prend le relais annonçant la défaite suprême de la pensée.